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Ligue entre le roi d'Aragon et le comte de Toulouse

Carte ancienne du Pays d'Albi et partie du Diocèse de Castres Cordes, Albi, Réalmont, Castres
Carte ancienne De Pampelone à Saint-Amans Valtoret
Carte ancienne : Valence d'Albigeois, Lacaune, Murat sur Vèbre et confins du Tarn

Raimond VII fait tout pour résister encore et encore aux Français

On s'aperçoit ici que ce cher Raimond VII résiste toujours et encore aux Français. D'abord, il s'allie encore une fois avec le roi d'Aragon avec qui il a eu dans le passé pas mal de differends (pas si bête le gars ! Il a bien compris où il faut chercher des alliés) Ensuite, il essaie toujours d'avoir une fiancée qui puisse lui permettre de procréer (et on sait aujourd'hui que ce ne sera jamais le cas, ce qui clôturera définitivement la belle histoire des comtes de Toulouse). On s'aperçoit aussi qu'on continue à frapper monnaie, c'est important pour l'indépendance ! Et ça, on le fait aussi en Albigeois... il s'agit de la fabrique des Raimondins.
Pour ceux qui sont du pays (et en fait pour tout le monde...), vous constaterez encore que c'est aussi de la naissance de Castelnau de Levis qu'il s'agit. Oui, ce petit site à proximité d'Albi !

Castelnau-de-Levis au delà du Tarn

Le comte Raimond demeura peu de temps à la cour, à cause qu'il avait promis de se trouver à Rome au concile que le pape y devait tenir après Pâques. Il prit la route de Marseille, suivi de l'évêque de Toulouse, dans le dessein de se mettre en mer. Le cardinal Jacques, évêque de Palestrine, légat du Saint-Siège, avec divers prélats français et espagnols, les avaient précédés, et après s'être embarqués au port de Nice, ils étaient arrivés à Gênes. Le comte de Toulouse, à son passage à Lunel, y rencontra Jacques roi d'Aragon, qui s'y était rendu pour conférer avec lui. Jacques était arrivé à Montpellier dès le 12 de mars de cette année. Il y termina alors, par la médiation de Bernard, évêque de Béziers, les différends qu'il avait avec Jean de Montlaur, évêque de Maguelonne, touchant la justice de Montpellier et de Montpellièret, le ces des juifs et les autres droits de leurs domaines. Il fut dit entre autres, dans l'accord qu'ils passèrent ensemble, qu'on n'appellerait jamais à l'évêque des sentences rendues par le roi ou ses lieutenants dans la cour de Montpellier. Ce prélat céda au roi Jacques tous les droits qu'il prétendait sur le consulat de cette ville, l'exercice de la justice criminelle dans ses propres domaines, etc, et le roi reçut tout cela en fief de l'évêque.

Bernard de Cuxac, évêque de Béziers, qui moyenna cet accord, mourut le 23 de janvier de l'année suivante. On voit, en effet, que le siège épiscopal de Béziers était vacant le 26 de janvier de l'an 1242 de la Nativité, par une protestation que les chanoines de la cathédrale de Narbonne firent ce jour-là, contre Pierre leur archevêque, en cas que ce prélat voulût confirmer, sans leur participation et au préjudice de leurs droits, l'évêque de Béziers qui devait être élu. Cette élection tomba sur Raimond de Vallauquez, d'une ancienne maison du pays.

Le roi d'Aragon et le comte de Toulouse, dans l'entrevue qu'ils eurent à Lunel, convinrent, le 18 d'avril de l'an 1241, du traité suivant :

  • Ils se liguèrent envers tous et contre tous, pour la défense de la foi catholique et de l'Église romaine, nommèrent contre les hérétiques et tous les autres , excepté de la part du roi contre le roi de Castille et le comte de Provence, et de la part du comte contre les rois de France et de Castille ;
  • Le roi d'Aragon promit à Raimond d'agir fortement à la cour de Rome pour engager le pape à lever la sentence d'excommunication et d'interdit qui avait été lancée contre sa personne et ses domaines, et pour obtenir la dispense nécessaire afin qu'il pût épouser Sancie, fille du comte de Provence.
Le lendemain, 19 d'avril, Raimond reconnut, sous certaines conditions, tenir en fief de Durand, évêque d'Albi, le château de Bonafous en Albigeois, que Sicard d'Alaman tenait en fief de lui-même. Barra de Baux et divers autres seigneursfurent présents à cet acte avec Gui Fulcodi, dont le no paraît ici pour la première fois : le comte de Toulouse l'employa depuis dans diverses affaires, et il parvint enfin à la papauté sous le nom de Clément IV.

C'est au même Sicard d'Alaman que le château de Bonafous doit son origine. Ce n'était auparavant qu'un lieu désert inhabité, appelé le Pui de Bonafocens, que le comte Raimond inféoda à ce seigneur, sous l'albergue de cent chevaliers, et le service militaire de deux chevaliers et trois sergents, à condition qu'il y construrait un château ou une ville. Ce château fut destiné quelques années après par Raimond pour la fabrique des raimondens d'Albi, monnaie qui devait avoir cours dans l'Albigeois, le Rouergue et le Quercy, et dont le comte, l'évêque d'Albi et Sicard d'Alaman partagèrent le profit. On l'appela dans la suite Castelnau de Lévis, parce qu'il passa dans une branche de la maison de Lévis. C'est une des baronnies dont les seigneurs entrent tous les ans aux États de la Province.


Il ne reste pas grand chose de Castelnau-de-Levis

Castelnau-de-Levis, vue d'ensemble
 

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La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010

Autres sites du même auteur : Le Canal du Midi, Louisa Paulin poétesse occitane

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