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Domination de César

Carte ancienne : Lavaur, Puylaurens, Naurouze, Castelnaudary
Carte ancienne : Paulin, Brassac, Lacaune
Carte ancienne : De Carmaux à Castres, en passant par Albi et Réalmont

Soumission du pays par César à la république romaine

Il est question ici des provinces qui étaient déjà acquises à Rome. Ce chapitre évoque l'aide qu'ont pu apporter les habitants de la région dans son ensemble, au fameux Jules César lors de sa conquête des Gaules. Nul doute que certains habitants du pays ont dû en faire partie. Notons que ce n'est pas l'Albigeois qui est soumis à la république romaine, mais l'endroit géographique où se situera plus tard l'albigeois.


L'armée victorieuse de César était composée non-seulement des cinq légions dont nous venons de parler, mais aussi de plusieurs troupes auxiliaires des Gaules et surtout d'un corps de cavalerie du même pays. Entre ces Gaulois, un des plus illustres était C. Valérius Procillus, l'un des chefs ou princes des peuples du Vivarais ou Helviens : il était fils de C. Valérius Caburus, prince de la même nation, à qui C. Valérius Flacus avait donné son nom, avec le droit de bourgeoisie romaine, en récompense de sa fidélité et de son attachement à la République.
Valérieus Procillus était un jeune homme dont les rares qualités donnaient de grandes espérances : sa sagesse, sa valeur, son zèle et son attachement à la République lui méritèrent l'estime et la confiance de César, à qui il servait de conseil dans les affaires importantes, et d'interprète dans ses négociations avec les différents peuples des Gaules ; il avait un frère qui portait le nom de Valérius Donataurus, dont nous aurons occasion de parler dans la suite.

César, après avoir obligé les Helvétiens de reprendre le chemin de leurs anciennes demeures, tourna ses armes contre Arioviste, prince germain qui avait envahi le pays des Séquanois, et qui donnait de l'inquiétude aux Éduens, alliés de la République. César signala les deux premières années de son gouvernement dans les Gaules par la victoire qu'il remporta sur ce prince et par l'entière réduction des peuples de la Belgique. Il employa ensuite la troisième à soumettre les Celtes, qui s'étendaient depuis la Garonne jusqu'à la Seine, et parmi lesquels on comprenait les peuples de Quercy, de Rouergue, d'Albigeois, de Gévaudan et de Velais. Pour vaincre plus aisément ces peuples et empêcher les Aquitains, dont les Romains avaient autrefois éprouvé la valeur, de se joindre à eux, il détacha P. Crassus avec douze cohortes et un gros de cavalerie, avec ordre d'aller faire diversion en Aquitaine, renfermée dans ce temps-là entre la Garonne, les Pyrénées et l'Océan.

Le premier soin de Crassus fut de pourvoir à la subsistance de ce détachement. Ne se voyant pas encore assez fort contre des peuples aussi formidables que les Aquitains, il demanda un renfort de troupes auxiliaires aux principales villes de la Province. Celles de Narbonne, de Toulouse et de Carcassonne signalèrent, dans cette occasion, leur zèle pour le service de la République et donnèrent à Crassus leurs plus braves citoyens (mulis viris fortibus). Ce fut avec ce sercours, qui consistait la plupart en cavalerie, que ce lieutenant de César alla attaquer les Sotiates et les soumit enfin avec Adcantuan leur prince. On place différemment le pays où habitaient ces peuples, parce qu'il y a plusieurs lieux en Gascogne qui portent le nom de Sos, nom qui peut avoir quelque analogie avec celui de Sotiates. Selon l'opinion la plus commune, ces peuples habitaient la partie du diocèse d'Auch qui est limitrophe du Bazadois ; on pourrait aussi l'entendre de ceux du Couserans, parce qu'en effet le lieu qu'on appelle Vic-de-Sos, dans le comté de Foix et sur les limites du Toulousain et du Couserans vers l'Espagne, peut ou avoir tiré son nom de ces peuples Sotiates, ou le leur avoir donné. Quoi qu'il en soit, leur soumission fut suivie de celle de la plupart des autres peuples d'Aquitaine, en sorte que, par cette expédition, Crassus facilita à César la conquête de la Celtique et le mit en état de porter sans obstacle ses armes victorieuses jusqu'au delà du Rhin det dans l'île de Bretagne.

A la fin de sa quatrième campagne dans les Gaules, César alla passer l'hiver en Italie, selon sa coutume, et obtint à Rome la prorogation de sa charge de gouverneur des Gaules pour les cinq années suivantes. Il fit lever alors à ses dépens, dans la Gaule Transalpine, une légion composée de seuls Gaulois, à laquelle il donna le nom d'Alauda, qui en langue celtique signifie alouette. Il forma cette légion suivant la discipline militaire des Romains, car les Gaulois, qui jusqu'alors avaient toujours servi dans les armées romaines comme troupes auxiliaires, combattaient d'une manière particulière. Pour distinguer cette légion des autres et l'attacher plus fortement au service de la République, César la favorisa beaucoup dans toutes les occasions et fit donner à tous les soldats ou alaudes qui la composaient , le droit de bourgeoisie romaine. Marc-Antoine se servit utilement dans la suite de cette légion d'où il tira une nombre de soldats pour former une décurie de juges.

César, à son retour d'Italie dans les Gaules, au commencement de la campagne suivante, employa le reste de l'année 700 de Rome à achever de soumettre l'île de Bretagne et à réduire quelques peuples de la Belgique qui s'étaient révoltés. L'année d'après, il tourna ses armes contre ceux de la Gaule et de la Germanie, qu'Ambriorix avait fait soulever, et après avoir enfin rétabli la tranquillité par ses soins autant que par la prospérité de ses armes, il tint à Reims l'assemblée générale des Gaules, qu'il avait coutume de convoquer tous les ans, et partit ensuite pour l'Italie.


 

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