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Des Toulousains au siège de Lavaur

Carte ancienne : Cordes, Castelnau de Montmirail, Albi, Réalmont

Cinq mille Toulousains se croisent
et vont au secours de Simon au siège de Lavaur

C'est ainsi que s'exprime Dom Vaissete. En fait, à l'initiative de Foulques, évêque de Toulouse, un certain nombre de Toulousains vont se croiser pour participer au siège de Lavaur auprès de Simon de Montfort (5000 me semble un chiffre exagéré, mais je n'ai pas les moyens de le contredire). Précisons qu'à Toulouse, il y avait plusieurs confréries opposées, celle qui vient à l'aide de Simon est la confrérie blanche, à l'initiative de Foulques, évêque de la ville. Le comte Raimond VI lui, ainsi que de nombreux habitants de Toulouse, n'était pas favorable à cette intervention.


Foulques institua cette confrérie dans la vue d'extirper l'hérésie et d'abolir l'usure. Il donna la croix à tous ceux qui voulurent y entrer et les fit participants de l'indulgence de la croisade. Tous les habitants de la ville de Toulouse, à la réserve d'un petit nombre, et quelques-uns du faubourg, s'empressèrent de s'enrôler dans cette confrérie, suivant le témoignage d'un historien contemporain. L'hérésie n'y dominait pas par conséquent, comme on veut nous le faire croire. Foulques fit prêter serment à tous les confrères de demeurer fidèles à l'Église et leur donna pour prévôts ou officiers deux chevaliers, Aymeri de Castelnau, surnommé Cosa, et Arnaud, son frère, et deux bourgeois. Ces quatre officiers érigèrent un tribunal si redoutable qu'ils forçaient les usuriers à comparaître devant eux et à faire raison à leurs débiteurs, et qu'ils punissaient à main armée les contumaces par la destruction et le pillage de leurs maisons. Cette conduite causa une grande division parmi les habitants de la cité et ceux du bourg. Ces derniers, pour s'opposer aux entreprises des autres, formèrent de leur côté une autre confrérie, qui fut nommée la Noire pour la distinguer de l'autre, qu'on appelait la Blanche, en sorte qu'ils se livrèrent divers combats. C'est ainsi, ajoute le même historien, que Dieu établit par le ministère de l'évêque de Toulouse, son serviteur, non une mauvaise paix, mais une bonne guerre.

Ce prélat et l'abbé de Citeaux ayant sollicité fortement ceux des habitants de Toulouse qui étaient de la ligue ou de la confrérie blanche, de marcher au secours des croisés occupés au siège de Lavaur, ils s'armèrent au nombre de cinq mille et se disposèrent à partir. Le comte de Toulouse, averti de leur dessein, fit tout son possible pour les en détourner et leur défendit de sortir de la ville ; mais ils trompèrent sa vigilance et, ayant passé la Garonne à son insu, au gué du Bazacle, ils arrivèrent malgré lui enseignes déployées au siège de Lavaur. Les assiégés, les voyant venir de loin, crurent que le comte les envoyait à leur secours ; mais ils furent bien surpris lorsqu'ils virent qu'ils camaient avec leurs ennemis.


 

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