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Paix entre Raimond, comte de Toulouse, et Trencavel

Réconciliation suite à une ligue contre le comte de Toulouse

Cette affaire est assez compliquée : Il faut dire que depuis 1158, une ligue avait été formée par le comte de Barcelone, avec Trencavel, Guillaume de Montpellier, Ermengarde de Narbonne, et Henri II, roi d'Angleterre, contre le comte de Toulouse. Ça fait beaucoup de monde ! Mais les attaques, notamment de la part des anglais, ne sont pas venues à bout du comte Raimond V de Toulouse, et là, nous assistons à la réconciliation entre Trencavel et Raimond, qui est évoquée notamment parce qu'il y est question de l'Albigeois.


Le vicomte Raimond-Trencavel était donc en guerre avec Raimond V, comte de Toulouse, au commencement de l'an 1163 ; mais il se réconcilia enfin entièrement avec ce prince, après une longue inimitié, au mois de juin de la même année, et, à ce qu'il paraît, par ordre et en considération du roi Louis le Jeune, comme nous le verrons plus bas. La paix fut conclue dans l'église d'Olmes, lieu situé sur les frontières du diocèse de Mirepoix et du comté de Foix. Le comte Raimond promit d'abord par serment à ce vicomte, le samedi 8 du même mois, de n'attenter ni à sa personne, ni aux domaines qu'il possédait actuellement ni a ceux qui acquerrait dans la suite avec son conseil, et enfin, de l'aider envers tous, excepté contre Bernard-Aton, neveu du même Trencavel, et ses propres vassaux dont il promit de lui faire justice. Le lendemain, le comte, du conseil de ses vassaux et de ceux de Trencavel, s'obligea à rendre à ce dernier la somme de trois mille marcs d'argent qu'il lui avait fait payer pour sa rançon, lorsqu'il le tenait prisonnier à Toulouse, et lui donna pour cela en engagement le château de Lunasau diocèse de béziers, et ses dépendances, pour mille marcs ; et pour les deux autres mille marcs d'argent fin,

  • 1° le château vieux d'Albi, avec les lieux de Tarsac, Abirac et Marsac, et ses autres dépendances, à la réserve des châteaux de Saint-Marcel et de Cestairols ;
  • 2° les droits et le domaine qu'il avait dans la ville et les faubourgs d'Albi, excepté la paix, c'est-à-dire le droit de commun de paix, ou la pezade, qu'il se réserva.
Le comte stipula expressément que Trencavel jouirait de tous ces domaines en engagement, et que la jouissance ne serait pas imputée sur le capital. Il s'obligea en même temps, en faveur du vicomte et de son fils Roger, d'accorder quarante jours à leurs vassaux du Toulousain et de l'Albigeois qui enfreindraient cette paix, pour leur donner le temps de réparer le dommage. Nous n'avons pas le serment que Trencavel prêta alors à son tour au compte de Toulouse ; mais nous ne doutons pas qu'une des principales conditions de la paix ne fût qu'il reconnaîtrait tenir tous ses domaines de ce prince, ainsi que ses prédécesseurs l'avaient fait, et qu'il n'ait énoncé à l'hommage et au serment de fidélité qu'il avait fait au compte de Barcelone, comme la suite nous le fera voir. Bernard, évêque de Toulouse, Guillaume, évêque d'Albi, Roger-Bernard, comte de Foix, Hugues, comte de Rodez, Guillaume, seigneur de Montpellier, Ermengarde, vicontesse de Narbonne, Bermond d'Uzès, Hugues de Baux, Guillaume de Sabran, Raimond de Termes, Pierre de Minerve, etc. furent présents à ce traité ; d'où nous prendrons occasion d'ajouter ici quelques réflexions au sujet de plusieurs d'entre eux....


 

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