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Le sauvetage des reliques de Saint-Vincent

Carte ancienne : Albi, Réalmont, Castres, le cœur du Tarn
Carte ancienne : Ambialet, Alban, Lacaune

L'implication d'Ermengaud, comte d'Albi, dans le sauvetage des reliques

Mais avec les guerres de religion, leur conservation sera compromise

Année 864

Il faut sauver les reliques de Saint-Vincent ! Les religieux de Castres y parviendront contre les normands en 864, mais avec les guerres de religion qui surviendront bien plus tard, la messe sera dite et elles seront quasiment détruites !


La frayeur que causa dans tous les pays voisins de Toulouse l'approche des Normands obligea une grande partie des peuples à prendre la fuite et à chercher ailleurs un asile contre leur fureur. Les religieux de Castres abandonnèrent entre autres leur monastère et emportèrent avec eux les reliques de saint Vincent. Nous ne savons pas bien le lieu de leur retraite : il paraît cependant qu'ils se réfugièrent à Valderiès, lieu dépendant de leur abbaye et situé en Albigeois, à la droite du Tarn, vers les frontières du Rouergue ; un fait, rapporté par le même Aimoin, nous donne lieu de le croire. Suivant cet historien, Ermengaud, comte d'Albi, après avoir rassemblé les milices de son gouvernement, les distribua en différents quartier pour veiller à la défense du pays, et établit en particulier une nombreuse garnison à Valderiès. Les religieux de Castres, craignant les entreprises de ces troupes, eurent recours à la protection du comte qui la leur accorda fort volontiers et défendit à ses soldats de leur faire aucun mal. Cet événement arriva, à ce qu'il paraît, dans le temps que les Normands faisaient le siège de Toulouse ; ainsi nous ne doutons pas que les religieux de Castres ne se soient alors retirés avec le corps de saint Vincent dans le même lieu.

La ville de Toulouse, heureusement délivrée de ces brigands, les religieux retournèrent à Castres et remirent le corps du saint martyr dans l'oratoire de Notre-Dame d'où ils le transportèrent quelque temps après dans l'église de l'abbaye. Il y demeura jusques après le règne de Charles le Chauve, qu'il fut transféré dans la nouvelle église de son nom qui venait d'être achevée. Louis le Bègue contribua beaucoup par ses libéralités à la construction de cette église ; l'abbé et les religieux de Castres la donnèrent dans le treizième siècle à l'ordre de Saint-Dominique. Les reliques de saint Vincent y ont été conservées jusques aux révolutions qui arrivèrent à Castres pendant les guerres de la religion. Les calvinistes les dispersèrent alors de part et d'autre, en sorte qu'on n'en a pu recueillir depuis que quelques fragments. L'abbaye de Saint-Germain des Prés conserve une partie de la mâchoire qui lui fut donnée, en 1215, par l'abbé et les religieux de Castres, à la prière de Louis, fils de Philippe-Auguste et de Simon, comte de Montfort, seigneur de cette ville.


 

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La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010

Autres sites du même auteur : Le Canal du Midi, Louisa Paulin poétesse occitane

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