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Mort d'Aton II vicomte d'Albi

Carte ancienne : Lavaur, Puylaurens, Castelnaudary
Carte ancienne : Albi, Réalmont, Castres, le cœur du Tarn
Carte ancienne : Valence d'Albigeois, Lacaune, Murat sur Vèbre

Aton II meurt assassiné

Ses successeurs font construire un pont sur le Tarn

En fait, il semble que ce ne soit pas d'Aton II qu'il s'agisse (il serait en effet décédé bien plus tôt), mais de Bernard Aton II. Une simple coquille ou une grande confusion dans la généalogie ? Peut-être les deux... Il semble que sur ce point, chacun contredit l'autre et même se contredit lui-même. J'ai même relevé cette contradiction en pratiquant une lecture attentive de l'histoire génrale de languedoc ! Parfois, les bénédictins évoquent Aton II et parfois Bernard Aton II pour présenter le même personnage. Restons donc très prudents au sujet les affirmations intempestives. Quoi qu'il en soit, le titre que j'indique est celui qui est fourni par Dom Devic et Vaissette. Ce passage, qui concerne l'année 1032, peut nous paraitre anecdotique, mais la décision des héritiers (probablement de Bernard Aton II), de construire un pont me parait intéressante. J'ai du mal à penser qu'il s'agisse du tout premier pont construit dans cette ville que les Romains avaient déjà occupée, mais semble que ce soit le cas. En tout cas, c'est ce qu'affirme la municipalité d'Albi. Il s'agit du pont vieux, situé au pied du palais de la Berbie et qui accède au quartier nord de la ville d'Albi.


Aton II, vicomte d'Albi et de Nimes, mourut de mort violente les premières années du roi Henri. Il périt, à ce qu'il paraît, par les mains d'un seigneur nommé Géraud, de ses frères et de leurs fils, qui, pour réparation de sa mort, donnèrent en alleu la portion qu'ils avaient aux châteaux de Cahusac et de Berens en Albigeois, et divers autres domaines à Frotaire, évêque, et à ses frères Bernard et Segarieus, fils de ce vicomte, et leur en firent hommage. Aton II avait hérité, comme on l'a remarqué ailleurs, de Bernard II, son père, et de Gauciane, sa mère, des vicomtés d'Albi et de Nimes. Il possédait aussi plusieurs terres et alleux dans le Toulousain, entre autres le château de Dourgne, aujourd'hui du diocèse de Lavaur, dont les seigneurs lui promirent fidélité, et à Frotaire son fils. Il acquit, en 1028, une sixième partie du château d'Auriac, qui est un ancien titre de baronnie dans le Lauragais. Ce vicomte est sans doute le même qu'Aton à qui Ermengaud, comte d'Urgel, donna un alleu la trente et unième année du règne du roi Robert, ou l'an 1017, en échange d'un autre qu'Aton avait donné à Guillaume, vicomte de Castelbon.

Aton II, vicomte d'Albi et de Nimes, laissa donc trois fils, Frotaire, Bernard et Segarius, de Gerberge, sa femme. Le premier, qui, à ce qu'il paraît, était l'ainé, fut élu de son vivant évêque de Nimes, et il avait déjà succédé, dès l'an 1027, dans cet évêché, à Géraud d'Anduze. Il posséda par indivis avec le vicomte Bernard III, son frère, les vicomtés d'Albi et de Nimes, et les autres domaines de leur maison, et rçut avec lui les hommages pour les châteaux de Vintrou en Albigeois, de Dourgne, de Villemur, de Lavaur, de Saint-Félix dans le Toulousain, etc. Leur pouvoir commun sur le domaine qui avait appartenu à leur père paraît encore par une acte suivant lequel Amélius, évêque d'Albi, le même Frotaire, évêque de Nimes, Bernard-Aton, son frère, proconsul de Nimes et prince d'Albi, firent construire un pont dans cette dernière ville, sur la rivière de Tarn, de l'avis de Géraud, évêque de Rodez, de Bernard, évêque de Cahors, des seigneurs du pays et des citoyens et bourgeois d'Albi. Le terrain sur lequel ce pont fut bâti appartenait à Anselme, abbé » de Saint-Salvi et à ses chanoines, à qui ces seigneurs donnèrent les émoluments du nouveau pont. On verra encore ailleurs d'autres preuves de l'autorité commune de ces deux frères sur les domaines de leur maison. Frotaire eut de plus l'avouerie des abbayes de Castres, de Sorèze, de Saint-Salvi d'Albi, etc.


Carte postale ancienne représentant le pont vieux à albi et la rive nord du Tarn

Le pont vieux à Albi

Il faut remarquer autre chose dans ce texte. Il s'agit des deux frères Bernard-Aton et Frotaire. Le premier, les bénédictins qui ont écrit l'histoire de Languedoc l'ont aussi appelé Raimond-Bernard (imaginez les confusions que ça peut impliquer chez des historiens qui se contenteraient du texte à l'état brut !). Néanmoins, ce qui semble avéré, c'est qu' il s'agit là du tout premier Trencavel ! Toujours d'après les moines dominicains, ce n'était au début qu'un sobriquet, mais ce nom a été perpétué ensuite sur plusieurs générations, et on pourra plus tard évoquer les amitiés et rivalités nombreuses entre les Trencavel et les comtes de Toulouse.

Quant à ce que peut signifier Trencavel, nous allons continuer dans l'incertitude, certains disent que ça vient de casse noisettes, et j'ai même entendu dire que ça signifiait : Tranche bien ! Je pense que c'est cette dernière hypothèse la plus probable, car en effet, la racine du mot évoque bien un tranchage, et ça semble parfaitement convenir à un guerrier de cette époque. Mais restons prudents et n'affirmons rien de manière péremptoire.

 

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La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010

Autres sites du même auteur : Le Canal du Midi, Louisa Paulin poétesse occitane

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