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Raimond Roger succède à Roger II

Carte ancienne : Lavaur, Puylaurens, Naurouze, Castelnaudary
Carte ancienne : De Carmaux à Castres, en passant par Albi et Réalmont

Mort de Roger II

Évocation de la vie et de la mort de la comtesse Adélaïde de Burlats

Dans ce chapitre, les moines bénédictins font une part importante à celle que l'on a surtout appelée la comtesse de Burlatz


Roger II ne laissa d'Adélaïde de Toulouse, sa femme, que Raimond-Roger, son fils et son héritier, qui demeura sous la tutelle de Bertrand de Saissac et de ses autres tuteurs, jusqu'à ce qui eût quatorze ans accomplis ; ce qui arriva à Pâques de l'an 1199. Il gouverna ensuite ses domaines par lui-même, mais cependant avec le conseil de sa mère, de Bernard de Pela-poul, viguier de Béziers, et des autres grands (et aliorum procerum meorum) de sa cour, comme on voit dans un acte du mois d'août de l'an 1199. Ainsi Adélaïde ne prit part qu'après la majorité de son fils à l'administration de ses domaines ; car elle avait été exclue de sa tutelle dont il paraît que le vicomte, son mari, l'avait d'abord chargée par son testament, conjointement avec l'ancien comte de Toulouse, son beau-père ; elle est en effet désignée assez clairement dans la clause du codicille par laquelle Roger révoque tous les tuteurs, de quelque sexe qu'ils fussent, qu'il avait établis par ce testament, parce qu'il les tenait pour suspects. Adélaïde ne mourut pas par conséquent en 1193, comme un moderne l'a avancé sur l'autorité d'un ancien auteur qui n'en dit rien. Nous ignorons cependant l'époque précise de sa mort ; tout ce que nous savons c'est qu'elle était déjà décédée au mois d'avril de l'an 1201, et qu'il est marqué dans le nécrologue du monastère de Cassan, où elle fut apparemment inhumée avec le vicomte, son mari, qu'Adélaïde, comtesse de Béziers, mourut le 20 de décembre. Elle décéda donc ou à la fin de l'an 1199 ou à la fin de l'année suivante. On a dit ailleurs la raison pour laquelle elle se qualifiait comtesse, tandis que son époux ne prenait que la qualité de vicomte, car c'est mal à propos que quelques auteurs donnent à ce dernier le titre de comte qu'il ne prit jamais.

Nous apprenons quelques particularités d'Adélaïde de Toulouse, femme du vicomte Roger II, dans la vie d'Arnaud de Marvoill ou Marviell, poète provençal, laquelle se trouve en langage du pays dans deux manuscrits de la bibliothèque du roi.
« Arnaud de Marvoill, dit l'auteur de cette Vie, était né de basse extraction dans un château de ce nom en Périgord. Il se fit clerc ; mais ne pouvant vivre il alla chercher fortune parmi le monde. Le sort le conduisit à la cour de la comtesse de Burlats, fille du preux comte Raimond et femme du vicomte de béziers, lequel avait nom Tailefer ; comme Arnaud faisait bien des chansons et lisait des romans, cela plut à la comtesse, qui lui fit beaucoup de bien. Il en devint amoureux et il fit des chansons en son honneur, sans oser toutefois s'en déclarer auteur. Enfin il fit une chanson qui commence par ces mots : la franca captenenza, dans laquelle il découvrit sa passion. La comtesse ne la désapprouva pas, et elle le combla de bienfaits. Cela l'encouragea à faire de nouvelles chansons qui témoignent qu'il avait de grandes qualités et de grands défauts. »
On ajoute dans l'autre manuscrit « que la comtesse de Béziers, dont Arnaud de Marviell devint amoureux, était fille du bon Raimond, comte de Toulouse, et mère du vicomte de béziers que les Français firent mourir lorsqu'ils l'eurent pris à Carcassonne ; qu'on appelait cette vicomtesse comtesse de Burlats, parce qu'elle était née dans ce château (situé en Albigeois sur l'Agoût, à une lieue au-dessus de Castres) ; que le roi Alfonse, qui était amoureux de la comtesse, s'apercevant de la passion qu'Arnaud avait pour elle, en fut jaloux et qu'il l'obligea à le congédier ; qu'Arnaud au désespoir se retira à la cour de Guillaume de Montpellier, qui était son ami et son seigneur, et qu'il y pleura longtemps dans ses chansons la perte qu'il avait faite. » La chanson d'Arnaud de Marviell qui commence par ces mots : La franca captenenza, est dans le premier des deux manuscrits, mais non pas le sonnet dont parle Nostradamus, et qui commençait par ces mots : Anas vous. Cet auteur, qui fait Arnaud de Meyveilh ; gentilhomme provençal et seigneur en partie du lieu de Meyrveilh, près d'Aix, en Provence, lui attribue un traité intitulé : Las recastenas de sa comtessa. Il se trompe également sur le nom de la comtesse de Burlats, qu'il appelle Aléarde, au lieu d'Adélaïde. Il fait mourir Arnaud en 1220.


 

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