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Origine des hérétiques albibeois

Carte ancienne : Lavaur, Puylaurens, Naurouze, Castelnaudary

La progression des hérétiques albigeois

D'où vient le terme hérétiques albigeois ?

La question de l'origine de la dénomination d'albigeois se pose encore parfois, car ce n'est pas en albigeois que l'hérésie a été la plus virulente. Du côté d'Albi, c'était relativement calme (toutes choses égales par ailleurs...). Je pense que c'est la mission de saint Bernard (1147) en qui en est l'origine, mais à vous de vous faire une idée. Quoi qu'il en soit, l'hérésie n'avait cessé de progresser depuis, et dans toute la région.


Quant au nom d'albigeois, qui fut donné aux hérétiques condamnés au concile de Lombers, quelques auteurs croient que ce fut à cause qu'ils étaient en plus grand nombre dans le diocèse d'Albi qui partout ailleurs. Mais il est certain qu'on ne commença à leur donner ce nom qu'en 1208 et dans le temps de la croisade qu'on publia contre eux. Or, comme ils étaient alors pour le moins aussi nombreux dans le Toulousain, les diocèses de Carcassonne et de Béziers et divers pays de l'Aquitaine, que dans l'Albigeois proprement dit ! il nous paraît qu'on les appela albigeois parce qu'ils avaient été d'abord condamnés dans le diocèse d'Albi. Aussi nommait-on, au treizième siècel, parties d'Albigeois presque tout le haut-Languedoc et les pays voisins, à cause que ces sectaires y étaient également répandus. D'autres entre lesquels est le célèbre M. de Thou, prétendent que ce n'est pas du pays d'Albigeois, en Aquitaine, mais du Vivarais, dont l'ancienne capitale s'appellait Albe, que ces hérétiques prirent leur nom ! mais ce sentiment ne paraît avoir aucun fondement solide.

La condamnation de ces sectaires au concile de Lombers n'empêcha pas leurs progrès, tant dans la Province que dans les pays étrangers, et ils s'étendirent surtout en Bourgogne et en Flandres, sous le nom de poplicains. Quelques-uns d'entre eux ayant été pris à Vezelay, en 1167, les archevêques de Lyon et de Narbonne, l'évêque de Nevers et plusieurs abbés s'assemblèrent dans cette abbaye et les convainquirent de n'admettre que la seule essence divine : c'est de là sans doute que divers anciens les appellent ariens. Ils furent convaincus aussi de rejeter le baptême des enfants, l'eucharistie et le mariage, et de plusieurs autres erreurs : les uns se convertirent, les autres refusèrent de faire abjuration et furent brûlés vifs.

On assure, sur l'autorité d'un monument qu'on prétend ancien, que les hérétiques s'étant accrus extrêmement dans le Toulousain ils tinrent en 1167 un conciliabule général de leur secte à Saint-Félix de Caraman, à cinq lieues de Toulouse, que leur prétendu pape, appelé Niquinta, présida à l'assemblée à laquelle se trouvèrent les députés des hérétiques de France, de Lombardie, de l'Albigeois, du Toulousain, de Carcassonne et de la vallée d'Aran, en Gascogne ! que ce prétendu pontife consacra alors un évêque, nommé Bernard-Raimond, pour ceux du Toulousain ! qu'il en ordonna d'autres pour les églises de Carcassonne, d'Aran, d'Albigeois, de France et de Lombardie, et qu'il déclara que ces évêques seraient indépendants les uns des autres. Ensuite les églises de Toulouse et de Carcassonne choisirent, dit-on, chacune huit commissaires pour régler les limites de leurs diocèses ! celui de Toulouse eut la même étendue que le diocèse catholique de cette ville, qui comprenait alors tout ce qui est renfermé aujourd'hui dans la province ecclésiastique de Toulouse, et on assigna au diocèse de Carcassonne tout le reste de la province de Narbonne.


 

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