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Ligue contre le comte de Toulouse

Carte ancienne : Lavaur, Puylaurens, Naurouze, Castelnaudary

Le Roi épprouvait quelques difficultés pour lever la decime et poursuivre l'effort de guerre contre le comte de Toulouse. En effet, les chapitres des églises cathédrales des provinces de Reims, Sens, Tours et Rouen prétendaient que cet impôt n'avait été accordé que pour la durée de la guerre, et comme le roi n'y participait plus depuis quelque temps, et se fondaient sur cette raison pour ne pas la payer. L'intervention du pape grégoire IX permit de lever ces difficultés. L'archevêque de Sens et l'évêque de Chartres notamment, promirent de payer 1 500 livres parisis pour les décimes des églises de leur province. Le roi envoya un renfort pour agir contre le comte de Toulouse, et le pape permit de lever la décime.


Humbert de Beaujeu, après avoir reçu ce renfort, commença d'agir offensivement et mit le siège, pendant l'été 1227, devant le château de Becède, en Lauragais, où Pons de Villeneuve et Olivier de Termes commandaient pour le comte de Toulouse.
L'archevêque de Narbonne et l'évêque de Toulouse marchèrent au secours d'Humbert qui, après avoir fait une brèche suffisante, se prépara à donner l'assaut ; mais les assiégés, voyant qu'ils n'étaient pas en état de résister, s'enfuirent pendant la nuit pour la plupart, les autres furent passés au fil de l'épée ou assommés à coups de pierres par les Français. L'évêque de Toulouse tâcha, autant qu'il pût, de sauver la vie aux femmes et aux enfants de ce château, qui était de son diocèse ; mais on ne fit aucune grâce à Gérard de la Mote, diacre hérétique, et à ses compagnons qui furent tous pris et brûlés vifs.
Humbert continua ses expéditions, dont nous ignorons le détail et l'époque précise : on sait seulement qu'il assiégea le château de Cabaret, dans le Carcassès, et celui de la Grave sur le Tarn, en Albigeois, et qu'il fit ensuite une cours du côté de Cordes, dans le même pays, dont il ravagea les environs pendant trois jours. Au reste, il est faux qu'il ait soumis alors la ville de Toulouse et le pays toulousain, ainsi que quelques auteurs l'ont avancé.
Nous ignorons aussi la plupart des démarches de Raimond, comte de Toulouse, pendant cette campagne. Nous apprenons qu'il était à Gaillac, en Albigeois, au mois d'août, et qu'il exempta alors les consuls et les habitants de cette ville de tout droit de leude et de péage dans ses terres. Une partie de l'Albigeois était donc alors soumise à ce prince. Le reste du pays obéissait au roi, comme il paraît par le traité de ligue que formèrent ensemble, vers ce temps-là, Guillaume-Pierre, évêque d'Albi, les chanoines de sa cathédrale, Gaillard de Rabastens, prévôt de Saint-Salvi, Sicard, vicomte de Lautrec, et les principaux habitants d'Albi. Ils promirent par serment entre les mains de Philippe de Bertezi, sénéchal en Albigeois pour le seigneur roi de France, de se secourir mutuellement, sauf la fidélité due à l'Église et au seigneur roi de France.


 

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La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010

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