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Siège de Lavaur

Carte ancienne : Castelnau de Montmirail, Graulhet, Réalmont
Carte ancienne : Boissezon, Saint-Amans Valtoret

Simon de Montfort décide d'assiéger Lavaur

Simon de Montfort décide de s'attaquer à Lavaur, une ville qui en fait, n'a que le rang de château à cette époque. Il s'agit de l'un des épisodes les plus connus de la croisade albigeoise. Je reproduis ici quelques textes écrits par Dom Devic et Vaissette, moines bénédictins et grands historiens de la province de Languedoc
Mais ce qui compte le plus, c'est qu'ici, une grande page de ce fameux pays d'albigeois va être écrite...


On résolut de faire le siège de Lavaur. Cette ville, qui n'avait alors que le titre de château, et qui depuis a été érigée en cité ou évêché, appartenait à une veuve nommée Guiraude. Aymeri, frère de cette dame, seigneur de Montréal, au diocèse de Carcassonne, et de Laurac le Grand, chevalier de mérite, qui, après avoir été dépouillé de ses biens par les croisés, s'était retiré auprès d'elle, entreprit la défense de la place ; il avait avec lui quatre-vingts chevaliers tous également braves et résolus de se défendre jusqu'à la dernière extrémité, sans compter les habitants et un grand nombre d'hérétiques qui s'y éaient réfugiés ; ce qui faisait que Lavaur passait dans ce temps-là pour le principal siège de l'hérésie : la ville était d'ailleurs forte, bien munie et environnée d'épaisses murailles et de fosssés très profonds.
On assure que le comte Raimond envoya secrètement au secours de Lavaur plusieurs de ses chevaliers, entre autres Raimond de Recald, son sénéchal, quoique cette ville ne fût soumise que médiatement à sa domination ; car Guiraude en possédait le domaine utile au nom de ses enfants, sous la mouvance des vicomtes de Béziers et de Carcassonne, qui la tenaient en fief des comtes de Toulouse.

Montfort, n'ayant pas assez de troupes pour faire la circonvallation, se contenta d'une seule attaque et partagea son armée en deux corps qui pouvaient se prêter mutuellement du secours ; il fit ensuite dresser ses machines et battre en brèche ; mais les assiégés se défendirent avec tant de valeur et l'incommodèrent par de si fréquentes sorties qu'il ne lui fut pas possible d'avancer les travaux.
Enfin, les évêques de Lisieux et de Bayeux, Pierre de Courtenay, comte d'Auxerre, et plusieurs autres seigneurs étant arrivés au camp, il investit entièrement la place et établit la communication entre les divers quartiers par un pont qu'il fit construire sur l'Agout. Le comte Raimond, qui voulait garder encore quelques ménagements avec Simon, permit aux habitants de Toulouse de porter des vivres au camp des croisés ; il leur défendit seulement d'y conduire des machines de guerre. Foulques, évêque de cette ville, envoya de son côté à Simon, un corps de Toulousains qui s'étaient engagés dans une espèce de ligue ou de confrérie que ce prélat avait érigée à Toulouse, sous l'autorité du légat.


 

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