Histoire   Géographie   Hauts lieux   Personnages   Galeries Photo   Bastides   Infos   Plan du site 

Partage du Languedoc entre les enfants de Clovis

Carte ancienne de l'Oues du département du Tarn

Le pays faisait partie de l'Aquitaine première en 511

La totalité de la région qui composera plus tard le Languedoc n'est pas encore sous la domination des Francs. Les enfants de Clovis se partagent ce qu'ils en ont conquis, dont l'albgigeois.


La partie de cette Province qui appartenait aux Français échut, après la mort de Clovis, à deux de ses fils. Ce prince en avait laissé quatre en mourant qui partagèrent sa succession. Thierry, l'aîné, qu'il avait eu d'un premier lit, avant sa conversion, fut le mieux pourvu ; car, outre le royaume de Metz qui s'étendait des deux côtés du Rhin et qui était très-vaste, il eut la plus grande partie de l'Aquitaine première ou province ecclésiastique de Bourges, et même, à ce qu'il paraît, toute cette province, dont il avait lui-même conquis une portion sur les Wisigoths, après la bataille de Vouillé. Elle comprenait le Berry, l'Auvergne, le Limousin, le Gévaudan, le Rouergue, le Quercy, le Velais et l'Albigeois. On voit, en effet, par les souscriptions des évêques qui assistèrent au concile de Clermont, tenu l'an 535, et qui étaient sujets de Théodebert, fils de Thierry, que le Berry, l'Auvergne, le Limousin, le Gévaudan et le Rouergue étaient alors soumis à ce prince. On sait d'ailleurs que le Quercy, le Velais et l'Albigeois faisaient partie de ses États, ce qui prouve que ces deux derniers pays, avec le Gévaudan, compris aujourd'hui dans le Languedoc, échurent à Thierry par le partage qu'il fit avec ses frères.

Il y a lieu de croire que ce prince donna alors le duché ou gouvernement général de cette province d'Aquitaine à Basolus, qu'une ancienne chronique qualifie comte d'Auvergne et une autre duc d'Aquitaine ; nous verrons, en effet, dans la suite, que les comtes d'Auvergne furent ducs ou gouverneurs généraux de l'Aquitaine austrasienne. Basolus s'étant depuis révolté avec les Auvergnats contre Thierry, ce prince le fit arrêter ; mais, ayant obtenu sa grâce, il se retira dans le monastère de Saint-Pierre-le-Vif, de Sens, où il embrassa l'état monastique.

Clodomir, Childebert et Clotaire, puînés de Thierry et fils de Clovis et de sainte Clotilde, partagèrent entre eux le reste du royaume. Les anciens historiens ne nous font pas connaître l'étendue et les limites de leurs États ; nous savons seulement que les deux premiers, dont l'un fut roi d'Orléans et l'autre de Soissons n'eurent rien alors dans le Languedoc, et que Childebert, le troisième, fut roi de Paris. Celui-ci eut, à ce qu'il paraît, dans son partage, le reste de l'Aquitaine et entre autres le Toulousain. Il est certain qu'il fut d'abord maître du Berry et qu'il possédait ce pays vers l'an 532. Ansi, il dut le céder ou l'échanger avec Théodebert, fils de Thierry, qui le possédait l'an 535, comme nous l'avons déjà remarqué, ce qui prouve qu'il eut du moins dans son partage une partie de l'Aquitaine ; et comme nous savons d'ailleurs que son neveu Charibert, qui lui succéda dans le royaume de Paris, régna sur une grande partie de cette Province, nous ne doutons pas qu'il n'ait étendu sa domination jusques aux Pyrénées.

Les évêques de Toulouse, qui dépendaient auparavant de la métropole de Narbonne, furent soumis, depuis la conquête que Clovis fit de cette ville jusques au huitième siècle, à celle de Bourges ; car c'était alors un usage établi : lorsqu'un prince avait conquis une ville épiscopale soumise à un métropolitain étranger, il la faisait passer sous la dépendance d'un métropolitain de ses États, et ordinairement du plus voisin. Les princes en usaient ainsi dans la vue de n'admettre dans les conciles, qui étaient fréquents dans ces siècles, que les seuls évêques de leur domination ; ce qui sert beaucoup à distinguer les limites de leurs États. La ville de Toulouse fit donc partie de l'Aquitaine depuis ce temps-là ; elle dépendit du royaume de Paris ou de Neustrie, et fut la capitale de la portion de l'Aquitaine qui appartenait à ce royaume, comme nous le verrons par la suite.


 

Haut de Page
Menu

Aller et venir dans l'histoire

 

La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010

Autres sites du même auteur : Le Canal du Midi, Louisa Paulin poétesse occitane

et le Blog du Canal du Midi

Valid XHTML 1.0! Valid CSS!