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Considérations Historiques
Amalric, vicomte de Narbonne, marcha au secours de Bertrand dit l'ancien, vicomte de Lautrec, dans la guerre [1] que ce vicomte avait à soutenir contre Philippe II de Montfort, seigneur de Castres. Bertrand et ses neveux Pierre, Isarn, Bertrand et Amalric, fils de Sicard, son frère aussi vicomtes de Lautrec, prétendaient que les biens confisqués pour hérésie dans l'étendue de cette vicomté devaient être réunis à leur domaine, et Philippe soutenait qu'ils lui appartenaient en qualité de suzerain. Le roi, informé de cette guerre, ordonna à Pierre d'Auteuil, sénéchal de Carcassonne, d'interposer son autorité et d'informer s'il était en possession de ces biens avant qu'il eût donné la terre d'Albigeois à Philippe de Montfort. Le sénéchal s'en saisit ; mais il rendit ensuite à Bertrand l'ancien, par ordre du roi, ceux dont ce vicomte était nanti avant la paix de l'an 1229. Le fils de feu Guillaume de Paulin, sur qui ces biens avaient été confisqués, en demanda la restitution à Bertrand ; mais ce vicomte refusa de les rendre, et, l'ayant rencontré, il le tua. Le roi, voulant punir cet attentat, ordonna au sénéchal d'arrêter le vicomte prisonnier ; ce prince lui ordonna de le délivrer le dimanche après la Saint-Nicolas de l'an 1257, à condition qu'il payerait deux cents livres aux parents et amis du mort ; qu'il leur abandonnerait les domaines dont il était question, et qu'il irait servir outre-mer à ses dépens pendant deux ans. Bertrand se soumit à toutes ces conditions, le 13 de février suivant, en présence de Philippe de Montfort, d'Olivier de Termes et de plusieurs autres seigneurs qualifiés. Il mourut dans doute dans la Terre-Sainte, car il ne nous reste plus, depuis, aucun monument de lui. Sicard VII, son fils, lui succéda dans la moitié de la vicomté de Lautrec.
Philippe II de Montfort, seigneur de Castres, eut un autre démêlé avec Pierre, vicomte de Lautrec, et Vacquerie, sa femme, au sujet du château de Fiac et de quelques autres domaines qu'il prétendait être de sa mouvance. Ils le terminèrent au mois de mai de l'an 1258, par l'entremise de Pierre de Voisins, Pierre de Grave et Boson de Monestier. Raimond, abbé de Candeil, appela en pariage, en 1262, pour diverses terres dépendantes de son abbaye, le même Philippe de Montfort, qui se qualifiait « successeur en Albigeois, au delà du Tarn, des comtes de Toulouse et de Montfort, des vicomtes de Béziers et autres seigneurs. » Cet abbé avait succédé à Ancelin, qui donna, en 1258, des coutumes à la ville de la Bessière, en Albigeois, qu'il avait fondée. Philippe II de Montfort confirma, au mois de janvier de l'an 1265, celles de la ville de Castres, du conseil et de la volonté de Guillaume de Pelut et des autres chevaliers terriers de son père. Il se dit dans cet acte « vice-gérant de Philippe de Montfort, seigneur de Tyr et de Thoron, son père, à Castres, dans le Narbonnais, en Albigeois, et dans toutes les terres qu'il possédait en Albigeois, avec pouvoir de les gouverner et d'en réformer l'état, à cause du droit qu'il devait avoir un jour sur ces terres. »
Note :
[1] La guerre commença dès 1255 ; du moins les premiers mandements de Louis IX pour cette affaire sont de cette année. Elle se prolongea et traîna pendant toutel l'année 1256 et finit en 1258 par l'accord que dom Vaissete analyse plus bas. [A.M.]
 
La cathédrale Sainte Cécile a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité le 31 juillet 2010
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